Descubrir. ( Matisse por favor )

Me llamo Fabi

Soy una gata, no soy caprichosa, y como todas las gatas de mi raza : altiva, independiente y pertenezco a nadie –sino a los que quiero escoger… 

Tengo una maestra pero ella y yo fingimos que no nos necesitamos la una a la otra .

Me dijo "Ten paciencia, Fabi, y vete por unos meses . Volveré "

Dejé muchas cosas para irme ,buscando el olor del mar, y de los jardines, buscando el sol que sale , mirando la luna en el cielo, captando sin moverme un mundo de sabores ,de olores , explorando la noche y olvidando mi miedo a la soledad .

Vale la pena escapar para navegar a mi placer, para jugar con las mariposas, dormir en el sol como si fuera una alfombra y después de tanto correr quedarme inmóvil y silenciosa .

Matisse viene, pone la pata sobre mi nariz, quiere hablar y ronronear. Me pregunta si me gusta su casa ; parece inquieto, me busca . Ronroneo a su lado y me rio de sus saltos , de su impaciencia cuando me callo .

Matisse se olvida a veces que se necesita tiempo para domesticarme…



 Je m'appelle Fabi.

  Je suis une chatte , je ne suis pas capricieuse , mais  semblable à tous ceux et celles de mon espèce: hautaine, indépendante et je n'appartiens à personne si ce n'est à ceux que j'ai choisis... 
J'ai une maîtresse mais elle et moi feignons de ne pas avoir besoin l'une de l'autre.
Elle m'a dit "Prends patience, Fabi, et va-t-en quelques mois.Je reviendrai"
J'ai laissé beaucoup de choses derrière moi, à la recherche de l'odeur de la mer,des parfums des jardins, à la recherche du soleil qui se lève, de la lune qui monte dans le ciel, captant sans faire un mouvement un monde de saveurs, de parfums, explorant la nuit et oubliant ainsi ma peur de la solitude.
Cela vaut la peine de m'échapper si c'est pour naviguer selon mon bon plaisir, pour jouer avec les papillons , m'endormir  aplatie au soleil comme si  j'étais un tapis, et après  avoir tant couru rester immobile et silencieuse. 
Matisse vient , pose sa patte sur mon museau, il veut parler et ronronner .Il me demande si je me plais en sa maison;.il semble inquiet, il me cherche.Je ronronne à son côté, et je ris de ses sauts , de son impatience quand je me tais.
Matisse oublie parfois qu'il faut du temps pour m'apprivoiser.